Colloquium du Laboratoire
AGAT, 2001 
11h15, Salle des Réunions
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Voir Colloquium courant
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12 octobre
Claude Sabbah (Ecole Polytechnique)
Déformations isomonodromiques et variétés de Frobenius
Résumé La théorie des déformations isomonodromiques est une
machine à
produire des systèmes non linéaires d'équations
différentielles ou aux dérivées partielles dans le domaine complexe
et ce, à partir d'une équation ou d'un systéme d'équations
linéaires d'une variable complexe. Elle donne en même temps un
procédé (peu explicite en général) pour les résoudre, ainsi que
des propriétés remarquables des solutions de ces systémes (la
propriété dite "de Painlevé" notamment). Si, au début, seule
était considérée la déeformation d'équations
différentielles linéaires d'une variable complexe à coefficients
polynomiaux, il est apparu plus tard que la déformation des systémes
linéaires de plusieurs équations pouvait jeter une lumière nouvelle
sur la question, par l'usage d'outils de la géométrie algébrique ou
différentielle: fibrés vectoriels, connexions, etc.
Une belle application de cette théorie est l'introduction de la notion de
structure de Frobenius sur une variété. Si cette notion était
clairement apparue dans les articles de Kyoji Saito sur les déploiements
de singularités de fonctions holomorphes, ce n'est qu'avec Boris
Dubrovin, à la suite de motivations issues de la physique, qu'elle s'est
réellement développée, ouvrant des perspectives sur des sujets
apparemment très éloignés (singularités, cohomologie quantique,
symétrie miroir).
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16 novembre
Harold Rosenberg (Paris)
Rigidity of closed surfaces in R^3.
Abstract It is still not known whether a smooth closed ( compact and
without boundary ) surface in R^3, can be continuously deformed to a
non-congruent surface without changing the intrinsic metric. There are
flexible polyhedron, and there are rigid polyhedra; Cauchy proved a convex
polyhedron is rigid.
In this talk we will present some old and new results concerning
rigidity.
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23 novembre
Radu Gologan (Bucarest)
Problèmes élémentaires: consequences non élémentaires
Aperçu Certains problèmes élémentaires de type "Olympiade internationale
de mathématiques" conduisent à des solutions non élémentaires,
qui sont intéressantes en algèbre, théorie des nombres et
analyse mathématique.
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11 janvier
Yves Guivarc'h (Rennes)
Orbites d'actions de groupes linéaires, ensembles fermés
invariants par un groupe d'automorphismes du tore et
marches aléatoires.
Résumé 1) Quelques problèmes sur les ensembles fermés
invariants et sur les mesures invariantes par certaines chaines de Markov .
On considère plusieurs exemples sur lesquels on explicite les
résultats et on relie les propriétés de mélange à une
équation de type cohomologique.
2) Ensembles limites pour des groupes linéaires.
Une équation de type cohomologique.
On étudiera les ensembles fermés invariants de R^n par
un groupe linéaire en se basant
sur les propriétés des marches aléatoires et
de leurs mesures invariantes.
3) Quelques résultats: on précisera les considérations précédentes
dans deux directions : les ensembles fermés invariants par un groupe
d'automorphismes du tore
et le théorème de renouvellement pour un produit de matrices aleatoires
indépendants.
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18 janvier, à 11:15h
Michèle Audin (Strasbourg)
Monodromie et systèmes intégrables
Aperçu
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18 janvier, à 15:15h
Jean-Paul Brasselet (IML Marseille)
Le point sur les classes caractéristiques
des variétés singulières
Résumé Le théorème classique de Poincaré-Hopf exprime la caractéristique
d'Euler-Poincaré d'une variété (lisse, compacte, sans bord)
comme l'obstruction à la construction d'un champ de vecteur tangent
à la variété. Dans le cas d'une variété (algébrique complexe)
singuliére, plusieurs définitions ont été proposées en vue
de généraliser ce résultat. Entre autres, les classes de
Schwartz-MacPherson (créées à Lille) et les classes de Fulton.
Dans le cas de singularités isolées, la différence entre ces classes
est égale à la somme des nombres de Milnor en les points
singuliers. L'exposé montrera, à partir de l'historique du
problème, comment ce résultat s'écrit dans le cas général et
on fera le point sur les problèmes actuels.
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22 fevrier
François Lalonde (Université de Montreal)
Méthodes pseudoholomorphes en topologie et en systemes dynamiques -
quelques resultats récents
Résumé Je vais présenter les relations étroites entre trois objets qui ont
marqué le développement de la topologie symplectique: (1) les sytèmes
dynamiques hamiltoniens, (2) les EDP de type elliptique en topologie
et (3) une nouvelle géométrie de type $L^{\infty}$ sur le groupe des
difféomorphismes hamiltoniens qui est la seule métrique naturelle
intrinséque sur ce groupe. En partant d'un exemple simple de dynamique
sur le cylindre (espace de phase du cercle), je présenterai certaines
des idées et des principes qui menent naturellement à introduire la
cohomologie
quantique et à ses applications en géométrie, en théorie de jauge, et
en topologie.